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Sylvain Marconnet : "J'avais besoin du contact humain"

  • Paul Stanislas
  • 11 mars 2019
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 mars 2019


L’ancien international de rugby Sylvain Marconnet, évoque son après carrière professionnelle. L’ex pilier du XV de France explique comment il a appréhendé son avenir et les choix qu’il a du faire. Il évoque son entreprise Sponsorise.Me et dévoile les raisons de ce choix.


Sylvain Marconnet avec le XV de France face à l'Irlande en 2011/Panoramic


Quel est le meilleur moment de votre carrière ?

Spontanément je dirais ma première sélection en équipe de France. En 2006, contre l’équipe d’Afrique du Sud au Cap. Le groupe vivait un moment difficile avec un contexte qui nous voyait perdre largement ce match. L’effet de camaraderie a pris le dessus, et nous avons battu l’équipe qui allait devenir championne du Monde l’année suivante. Pendant le vol pour l’Afrique du Sud, mon meilleur ami, Pieter de Villiers a appris le suicide de son frère et nous n’avons pas fait d’entraînement de la semaine. J’aime retenir ce moment car il représente bien les valeurs du rugby et du sport en général.


Etait-il difficile d’arrêter votre carrière professionnelle ?

Oui et non. J’ai grandi avec l’amateurisme avec des parents qui m’ont toujours poussé à étudier, à réfléchir à mon après carrière donc pour moi elle n’a pas été compliquée. Je me suis formé durant ma carrière professionnelle et j’ai toujours gardé un pied dans l’entreprise. J’ai envie de dire que même si on est dans un sport collectif, la c’est l’individu qui compte. Je l’ai pris comme le rugby, c’est un challenge. On change de maillot, de vie et il faut bosser dur pour arriver au plus haut. Mais du jour au lendemain il n’y a plus les médias, tout l’environnement qui nous a accompagné pendant des années.

Aviez vous déjà une idée en tête pour votre après carrière ?

Oui. J’ai toujours voulu évoluer dans le marketing. J’ai fais un BTS Force de vente. Quand je signe à Paris, je dois intégrer une école de commerce que je ne fais pas finalement car Bernard Laporte me dit « Le rugby se professionnalise, tente ta chance, tu as le potentiel pour rapidement être international et faire une belle carrière ». Je l’ai écouté et je ne le regrette pas. Quelques années plus tard je me suis blessé. Il fallait que je reprenne un cycle d’étude et dans mon contrat de travail avec mon club, je me suis fait payer une formation en marketing. Aujourd’hui j’ai l’équivalent d’un Bac +5. Je voulais sortir du rugby mais aller dans un milieu qui est naturel pour moi. Je me suis ensuite associé avec SportLab, une agence que j’ai rejoint pendant ma carrière. La facilité m’aurait poussé à entraîner. Mais très tôt, j’ai réalisé que je n’étais pas fais pour ca.


Pouvez-vous présenter Sponsorise.Me et comment avez vous eu cette idée ?

On a rien inventé. On est parti d’un constat, lors des JO de 2012 ; l’explosion du digital, des réseaux sociaux et en parallèle des sportifs qui avaient du mal financièrement avec les sponsors. La richesse est mal redistribuée. A l’époque, on travaillait avec Alexis Vastine, disparu depuis, qui a fait le choix de rester amateur dans la boxe. Il avait du mal dans son à se payer un coach et à se préparer car il avait besoin de travailler. On s’est dis « Mince, ce gamin il a une belle gueule et une vraie histoire, 60 000 fans sur Facebook et à côté de ca il n’arrive pas à se financer ! ». On s’est dis qu’il y avait du lien entre les fans et les sportifs et on va leur permettre de pouvoir contribuer directement. On a pu créer Sponsorise.Me et on l’a rapidement fait évoluer car on s’est rendu compte que les principaux partenaires se penchaient plus pour les « monstres » du sport. On s’est rapidement tourné vers les marques en proposant des plates-formes en marque grise pour leur permettre d’aller aider ces petits porteurs de projets sportifs.

Etait-il important pour vous de rester en lien avec le milieu sportif ?

Oui. J’aurais pu aller vers autre chose mais voilà, j’avais pleins d’opportunités à la fin de ma carrière. Je savais que je voulais être un peu indépendant, ne pas appartenir à un grand groupe. Et quelque part, fonder une start-up ressemble à une équipe de rugby. C’est un milieu qui me correspond totalement avec une aventure humaine et une affinité qui se créent. J’avais besoin du contact humain, rester dans le sport car c’est ma passion et je suis toujours ému devant des évènements sportifs.


Sylvain Marconnet lors du titre de Biarritz en Challenge Cup (2011)/Panoramic

Vous produisez également des rencontres sportives, pourquoi ce choix ?

On s’est dit qu’il nous manquait la production d’événements. Pour ma part je m’occupais de rencontres de rugby. Ce sport se modernise avec l’émergence du rugby à 7 aux JO. Ca allait faire de l’ombre au rugby à XV. Au lieu de rester cantonner avec l’hémisphère Sud et l’hémisphère Nord, pourquoi ne pas créer un match entre le champion d’Europe, Toulon et l’équipe des Sharks, en Afrique du Sud. La volonté, avec mon associé Philippe Spanghero, est de proposer des opportunités financières aux clubs pour trouver des partenaires. C’est d’ailleurs la seule partie où je suis encore en contact avec les clubs.

 
 
 

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